@emilavetisyan2: #Abkhazia

Эмиля Аветисян
Эмиля Аветисян
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Thursday 18 July 2024 04:27:13 GMT
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#CapCut de 1500 à 1550, la couronne espagnole avait interdit aux musulmans africains, notamment wolofs, d’entrer en Amérique. Sylviane Diouf évoque deux raisons ayant conduit à cette décision. « D’abord, les Espagnols avaient peur que les musulmans convertissent les Indiens », commence l’historienne. Mais, il y a aussi le fait que les musulmans noirs, en particulier les Wolofs, étaient jugés incorrigibles et arrogants. « En 1522, la première révolte d’esclaves a été conduite par des Sénégalais en République dominicaine. Ils étaient les plus prompts à se révolter. Par exemple, les esclaves wolofs du Sénégal se révoltèrent sur la plantation – aujourd’hui située en République dominicaine – du fils de Christophe Colomb, jetant l’effroi dans le Nouveau Monde », poursuit l’universitaire. Par la suite, il y a eu d’autres interdictions faites aux Wolofs musulmans. Sylvianne Diouf en énumère quatre autres. « Le 11 mai 1526, un décret royal interdisait l’introduction des Wolofs, des « Noirs du Levant », de ceux qui avaient été « élevés avec les Maures » et des peuples de Guinée sans autorisation spéciale de la « Casa de Contratacion » qui supervisait la traite. Wolofs : « musulmans et auteurs de révoltes » En 1532, un autre décret décrivait les Wolofs (qui s’étaient aussi révoltés à Porto-Rico et au Panama) comme étant «arrogants, désobéissants, rebelles et incorrigibles». Cet arrêt interdisait également l’entrée des mulâtres, des juifs, des moriscos (musulmans espagnols convertis de force) et des musulmans en général. En 1543, un nouvel arrêté stipulait que, dans ces terres nouvelles où la foi s’était si récemment implantée, il était nécessaire d’empêcher l’expansion de la «secte de Mahomet» et barrait l’entrée des musulmans libres ou asservis et de leurs enfants récemment convertis au catholicisme parce qu’ils avaient causé des «inconvénients» par le passé. En 1550, les «Noirs du Levant» et de Guinée étaient de nouveau bannis parce qu’ils étaient «mélangés aux Maures». Avec pas moins de cinq décrets antimusulmans au cours de ses cinquante premières années d’implantation en Amérique, l’Espagne pensait avoir mis un terme à l’islamisation potentielle de son empire ou à sa possible perte par rébellion ». Chute de l’empire du Djolof Pourquoi ces différentes interdictions visaient principalement les wolofs musulmans ? Sylviane Diouf, auteure de plusieurs ouvrages académiques sur la traite et l’esclavage, s’appuie sur les documents historiques pour fournir une explication. On ne parle pas des Africains en général mais des Wolofs en particulier. Au moment de l’éclatement de l’empire du Djolof, beaucoup de Wolofs, prisonniers de guerre, étaient vendus comme esclaves. On les retrouvait dans les colonies espagnoles. Leur arrivée dans ce qui deviendra par la suite les Etats-Unis intervient plus tard, à partir de 1619. Les musulmans avaient plus tendance à se révolter, on en voit des exemples au niveau des bateaux négriers. «Il est vrai que les Sénégambiens représentaient 6% des déportés, mais ont organisé 23 % des révoltes documentées sur les bateaux négriers. En 1800, « les Noirs et les Maures du Sénégal» réussirent à retourner à Saint-Louis du Sénégal sur le Nepomuceno qui les emmenait d’Uruguay au Pérou ; un épisode qui poussa le vice-roi du Pérou à demander à la Couronne espagnole un nouveau bannissement des musulmans parce qu’ils « répandent des idées perverses parmi les leurs. Et ils sont tellement nombreux dans ce royaume ». L’autre particularité des révoltes wolof, c’est qu’en « Islam, un musulman libre ne peut pas être livré en esclavage. C’est contraire à la religion.  source :Sylvianne Diouf, directrice d'un centre de recherche aux États-Unis#haitiantiktok🇭🇹 #guinnebissau🇬🇼🇬🇼 #senegal #CapCut #walo
#CapCut de 1500 à 1550, la couronne espagnole avait interdit aux musulmans africains, notamment wolofs, d’entrer en Amérique. Sylviane Diouf évoque deux raisons ayant conduit à cette décision. « D’abord, les Espagnols avaient peur que les musulmans convertissent les Indiens », commence l’historienne. Mais, il y a aussi le fait que les musulmans noirs, en particulier les Wolofs, étaient jugés incorrigibles et arrogants. « En 1522, la première révolte d’esclaves a été conduite par des Sénégalais en République dominicaine. Ils étaient les plus prompts à se révolter. Par exemple, les esclaves wolofs du Sénégal se révoltèrent sur la plantation – aujourd’hui située en République dominicaine – du fils de Christophe Colomb, jetant l’effroi dans le Nouveau Monde », poursuit l’universitaire. Par la suite, il y a eu d’autres interdictions faites aux Wolofs musulmans. Sylvianne Diouf en énumère quatre autres. « Le 11 mai 1526, un décret royal interdisait l’introduction des Wolofs, des « Noirs du Levant », de ceux qui avaient été « élevés avec les Maures » et des peuples de Guinée sans autorisation spéciale de la « Casa de Contratacion » qui supervisait la traite. Wolofs : « musulmans et auteurs de révoltes » En 1532, un autre décret décrivait les Wolofs (qui s’étaient aussi révoltés à Porto-Rico et au Panama) comme étant «arrogants, désobéissants, rebelles et incorrigibles». Cet arrêt interdisait également l’entrée des mulâtres, des juifs, des moriscos (musulmans espagnols convertis de force) et des musulmans en général. En 1543, un nouvel arrêté stipulait que, dans ces terres nouvelles où la foi s’était si récemment implantée, il était nécessaire d’empêcher l’expansion de la «secte de Mahomet» et barrait l’entrée des musulmans libres ou asservis et de leurs enfants récemment convertis au catholicisme parce qu’ils avaient causé des «inconvénients» par le passé. En 1550, les «Noirs du Levant» et de Guinée étaient de nouveau bannis parce qu’ils étaient «mélangés aux Maures». Avec pas moins de cinq décrets antimusulmans au cours de ses cinquante premières années d’implantation en Amérique, l’Espagne pensait avoir mis un terme à l’islamisation potentielle de son empire ou à sa possible perte par rébellion ». Chute de l’empire du Djolof Pourquoi ces différentes interdictions visaient principalement les wolofs musulmans ? Sylviane Diouf, auteure de plusieurs ouvrages académiques sur la traite et l’esclavage, s’appuie sur les documents historiques pour fournir une explication. On ne parle pas des Africains en général mais des Wolofs en particulier. Au moment de l’éclatement de l’empire du Djolof, beaucoup de Wolofs, prisonniers de guerre, étaient vendus comme esclaves. On les retrouvait dans les colonies espagnoles. Leur arrivée dans ce qui deviendra par la suite les Etats-Unis intervient plus tard, à partir de 1619. Les musulmans avaient plus tendance à se révolter, on en voit des exemples au niveau des bateaux négriers. «Il est vrai que les Sénégambiens représentaient 6% des déportés, mais ont organisé 23 % des révoltes documentées sur les bateaux négriers. En 1800, « les Noirs et les Maures du Sénégal» réussirent à retourner à Saint-Louis du Sénégal sur le Nepomuceno qui les emmenait d’Uruguay au Pérou ; un épisode qui poussa le vice-roi du Pérou à demander à la Couronne espagnole un nouveau bannissement des musulmans parce qu’ils « répandent des idées perverses parmi les leurs. Et ils sont tellement nombreux dans ce royaume ». L’autre particularité des révoltes wolof, c’est qu’en « Islam, un musulman libre ne peut pas être livré en esclavage. C’est contraire à la religion. source :Sylvianne Diouf, directrice d'un centre de recherche aux États-Unis#haitiantiktok🇭🇹 #guinnebissau🇬🇼🇬🇼 #senegal #CapCut #walo

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